Aujourd’hui a eu lieu la levée et l’échantillonnage des végétaux de l’Îlot flottant installé par le Collectif Territoire à l’été 2021. Le projet a été réalisé par Andréane Garant, chargée de projet en environnement au Collectif Territoire, avec l’aide bénévole de son père André Garant et du biologiste Roger Larivière.

Rappelons que ce projet pilote a pour objectif de tester la viabilité des îles flottantes végétalisées comme une des solutions potentielles pour la santé du lac Osisko. L’activité d’aujourd’hui visait à identifier les plantes présentes sur l’îlot, ainsi qu’à en analyser la teneur en contaminants métalliques.

Les plantes ont tout d’abord inventoriées et identifiées par Roger Larivière et Andréane Garant. Le taux de survie des espèces plantées en 2021 a varié selon les espèces. L’îlot s’est aussi enrichi de plusieurs variétés d’espèces sauvages qui étaient présentes en quantité variable, dont le bident feuillu, l’impatiente du cap, l’épilobe à feuilles étroites, la renouée persicaire, le bouleau blanc, la potentille, le pissenlit, le laiteron, l’hépatique à thalle, le mouron des oiseaux, l’achillée millefeuille, le rumex et le petit merisier. Le pourtour de l’îlot était également recouvert par des mousses qui n’ont pas été identifiées.

Une fois l’inventaire réalisé, et grâce à une structure conçue par Alain Garant, nous avons pu soulever l’îlot afin d’exposer les racines et de récolter les plantes.

Chaque plante a été soigneusement récoltée, identifiée, pesée et préparée pour la suite. Les parties aériennes et les racines ont été mises à sécher pour être ensuite broyées et mélangées avec une solution pour enfin être analysées en laboratoire afin de connaître ce qu’elles avaient captées et en quelles proportions.


RÉSULTATS

Des analyses ont été effectuées sur les feuilles et les racines des plantes récoltées. Ces analyses ont démontré que les plantes choisies pour être installées sur l’îlot — l’iris versicolores, le myrique beaumier et spirée à larges feuilles — ont accumulé des quantité importantes de plusieurs métaux, dont le nickel, le cuivre, le plomb, le zinc et le cadmium.

Une espèce « accumulatrice », c’est une plante qui a la capacité d’accumuler des taux de certains métaux qui seraient considérés toxiques pour d’autres espèces. De façon générale, c’est au niveau des racines que l’on a retrouvé les concentrations les plus élevées.

Des variations importantes ont été notées entre les différents individus d’une même espèces, ce qui peut s’expliquer par plusieurs facteurs. Des recherches plus approfondies seraient nécessaires pour des résultats plus clairs.