Du 21 octobre au 1er novembre, plus de 12 000 personnes convergeront vers Cali, en Colombie, pour la 16e conférence des parties organisées par les Nations Unies où se réuniront les pays signataires de la Convention sur la diversité biologique. La COP16 sera l’occasion d’examiner l’état de la mise en œuvre de l’accord Kunming-Montréal signé par 196 pays lors de la COP15 à Montréal, qui prévoit de protéger au moins 30 % des terres, des eaux intérieures et des zones côtières et marines et de restaurer de 30 % des écosystèmes dégradés d’ici 2030.
Projet lac Osisko, un modèle inspirant présenté à Cali
Grâce à un partenariat avec le Centre mondial d’excellence des destinations et Tourisme Abitibi-Témiscamingue, le Projet lac Osisko fera partie des initiatives inspirantes mises de l’avant le 25 octobre à la Journée Québec organisée par le Gouvernement du Québec, ainsi que le 28 octobre à la journée organisée par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) sous le thème « Business and Finance ».
Le Projet lac Osisko constitue en effet un modèle positif et concret d’action territoriale où la réhabilitation d’un écosystème urbain dégradé sert de base à la mise en œuvre d’une démarche collective produisant des bénéfices multiples pour la biodiversité et le bien-être de la communauté. S’inscrivant pleinement dans les objectifs du pôle d’innovation en tourisme régénératif, le projet concrétise aussi plusieurs objectifs du programme de développement durable à l’horizon 2030, en plus d’offrir une perspective locale aux enjeux des négociations de la COP16, soit la cohérence des actions territoriales et l’intersectorialité.
Une table ronde avec des partenaires et des allié·es du Projet lac Osisko
En amont de la participation de la délégation du CED à Cali et en réponse à un appel de projet du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, le Collectif Territoire a organisé une table ronde pour préparer collectivement le message à livrer à la communauté internationale, en rapport au Projet lac Osisko et à ce qui le rend désirable du point de vue de l’écosystème et de la communauté.
Trente-deux personnes — citoyen.nes et des partenaires des secteurs des arts, des sciences, de l’industrie, du tourisme, de l’environnement, du milieu communautaire et des différents paliers gouvernementaux — ont répondu à l’invitation du Collectif pour cette table ronde qui s’est tenue le 16 octobre en format virtuel.
Les participant.es ont identifié plusieurs éléments qui expliquent le caractère désirable et rassembleur du Projet lac Osisko, notamment :
- Le fait de partir du territoire comme point de départ d’un projet collectif permet d’aborder celui-ci d’une multitude de perspectives, ce qui renforce l’interdisciplinarité et la cohérence du projet global, tout en créant du sens, des savoirs et des références communes ;
- La dimension communautaire et inclusive du projet favorise l’implication d’une diversité de personnes qui, à travers différents projets et actions, participent à un mouvement plus grand et se sentent faire partie du changement ;
- La temporalité du projet, où on prend le temps de bien faire les choses, de développer une vision commune, de se concerter, et où l’action est pensée en fonction des générations futures, explique en partie le succès du projet et son caractère mobilisateur ;
- Un projet concret comme celui-ci nous permet, au niveau local, de nous inscrire dans les objectifs du Plan Nature du Québec, dans les engagements du Canada envers la biodiversité et de faire notre part pour l’atteinte des cibles de l’accord Kunming-Montréal.
Le lac Osisko est le reflet de nous-mêmes, de notre histoire et de notre rapport au territoire, conséquemment nos actions d’aujourd’hui devraient être le reflet de ce que nous souhaitons être comme collectivité. Le lac, la biodiversité, nous aident donc à repenser notre place et notre rapport au monde et deviennent les guides de nos actions.
— Daniel, un citoyen participant
La table ronde a été réalisée grâce à un financement du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les Changement climatiques.